Rien ne semble bouger, huit jours après la grève entamée par les armateurs de Bukavu. Une réunion dite de dernière chance s’est tenue mardi 7 décembre entre les représentants des armateurs et le ministre provincial de Transport. Mais les deux parties se sont séparées sans compromis.
Les deux bateaux mis à la disposition des voyageurs comme mesure intermédiaire, ne sont pas en mesure de transporter tous les voyageurs désireux de se rendre à Goma.
Au port de la SNCC (Société nationale des chemins de fer du Congo), il y a de la bousculade à l’entrée de quelques bateaux mis à la disposition de la population par le gouvernement provincial.
La demande est plus forte que l’offre. En attendant, les armateurs de Bukavu disent être prêts à rencontrer à tout moment les autorités provinciales pour un éventuel dénouement de la situation. A condition que leurs revendications soient prises en compte.
Parmi ces revendications, les grévistes exigent que la taxe de permis de sortie soit maintenue à environ 14 dollars au lieu de 30 actuellement.
Aucun trafic n’est remarquable jusqu’à présent dans les différents ports tenus par les armateurs à Bukavu. Seules quelques personnes y assurent la garde, d’autres viennent s’informer de l’évolution de la situation.
Quelques voyageurs qui n’ont pas de famille à Bukavu passent la nuit au port à la belle étoile, attendant un hypothétique voyage.
Parmi les voyageurs rencontrés, de nombreux commerçants disent qu’ils empruntent désormais le bus sur l’axe Bukavu-Kigali au Rwanda pour se rendre à Goma. C’est une voie trop longue et coûteuse, expliquent-ils.
La seule route qui relie Bukavu à Goma en passant par Nyabibwe est impraticable en ce moment de fortes pluies.