Les médecins des services publics de l’Etat suspendent le mouvement de grève déclenché le 11 octobre dernier, sur toute l’étendue du territoire de la RDC, pour laisser au gouvernement le temps de matérialiser ses engagements. Selon le secrétaire général du Syndicat national des médecins (Synamed), l’évaluation de l’exécution des engagements du gouvernement se fera après la paie de salaires du mois de janvier 2011.
Il ne s’agit que d’une suspension, ont averti les disciples d’Hippocrate.
En cas de non respect par le gouvernement des engagements pris, préviennent-ils, ils pourront reprendre la grève à tout moment. Et ce, sans préavis.
C’est ce qui ressort de la réunion tenue hier mardi à Kinshasa par le bureau exécutif national du Synamed, qui s’est prononcé après examen des résultats envoyés par les provinces.
Explication du Dr. Mankoy, secrétaire général du Synamed:
Fichier audio : téléchargez Flash pour écouter.
Des revendications qui datent
Le Synamed exige que le gouvernement réalise les promesses données aux médecins en septembre 2009. Ces derniers revendiquent la reconnaissance et l’amélioration de leur statut spécifique à l’instar de celui des magistrats qui ont trouvé gain de cause.
Les médecins affiliés à ce syndicat revendiquent aussi l’amélioration de leurs salaires, l’octroi des matricules aux nouvelles unités et l’octroi des grades à certains médecins.
Trois mouvements de grève ont été amorcés par le Synamed en l’espace de deux ans depuis l’avènement du gouvernement Muzito.
Selon le Secrétaire du Synamed, le gouvernement évoque des contraintes budgétaires.
Déjà en janvier 2008, une menace d’arrêt de travail a été lancée. Cette grève annoncée radicale au départ, avait suscité des inquiétudes.
L’Etat congolais avait promis en réponse de s’engager à résoudre les problèmes posés par les syndicats du secteur de la santé.