Les ex-combattants du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) s’opposent à toute permutation dans d’autres provinces de la RDC, évoquant le respect des accords du 23 mars 2009 signés avec le gouvernement congolais. Cette position a été formulée dans une lettre adressée au chef de l’Etat et rendue publique le 23 septembre 2010.
La lettre du CNDP avait pour objet ” Revendication de certains officiers des FARDC.
Dans cette correspondance, les ex CNDP demandent au chef de l’état d’exiger aux instances d’exécution d’éviter tout mouvement des troupes ou officiers affectés aux opérations Amani Leo, en dehors de la zone des opérations.
Cette demande vient appuyer les propos d’un cadre du CNDP qui avait récemment déclaré à Radio Okapi que’’ le CNDP ne sera pas concerné par les permutations envisagées par le chef de l’état au sein de l’armée, car les ex-troupes du CNDP ne sont pas de la 8ème région militaire, mais des opérations Amani Leo”.
Une telle demande, estime le coordonnateur des opérations Amani Leo au Nord et Sud-Kivu, constitue une erreur grave commise par ces officiers ex-CNDP.
Le général Amuli indique qu’il n’existe pas une armée des originaires.
Pour lui, les ex CNDP ne peuvent qu’obtempérer aux ordres donnés.
De leur côté, ces ex CNDP se disent disposés à servir sous le drapeau avec loyauté, dans le strict respect de la constitution et du règlement militaire.
Outre le refus de la permutation des officiers et hommes des troupes, les ex CNDP ont déploré dans leur correspondance :
l’absence d’une gestion appropriée des opérations de traque des FDLR
le manque de logistique nécessaire et
les détournements à grande échelle des fonds alloués aux militaires engagés dans ces opérations.