La société civile de Seke-Banza, territoire situé à plus de 50 kilomètres à l’Ouest de Matadi, dénonce la vente et l’utilisation de faux médicaments dans certains centres de santé et pharmacies de cette contrée du Bas-Congo où certains enfants vendent ces produits. Le président de la société civile, Aimé Muaka, parle d’une situation grave qui prend de l’ampleur.
Des sources médicales de Seke-Banza confirment l’information et indiquent que plusieurs cas de décès sont enregistrés à cause de la consommation des médicaments contrefaits.
Parmi les faux médicaments vendus, il y a notamment, selon la société civile, la quinine en sirop, l’artesunate, l’amodiaquine, la chloramphénicol injectable et beaucoup d’autres produits.
Le président de la société civile de Seke-Banza a affirmé que beaucoup de centres de santé de ce territoire sont des véritables boites de la mort.
L’administration de ces médicaments contrefaits est aussi l’œuvre des imposteurs.
Lundi 27 septembre, des policiers ont mis la main sur un homme qui se faisait passer pour un médecin. Cet imposteur a été attrapé lorsqu’il s’apprêtait à administrer un médicament anti inflammatoire à une patiente, a indiqué Aimé Muaka de la société civile.
Après vérification, il s’est avéré qu’il s’agissait d’un produit détergent et non d’un anti inflammatoire.
Dans certaines officines de cette contrée, on retrouve des enfants de moins de 10 ans en train de vendre des médicaments, souligne le président de la société civile de Seke-Banza.
Le pharmacien inspecteur provincial, pour sa part, promet de dépêcher une équipe d’inspecteurs sur place pour mettre un terme à ce qu’il considère comme un danger public.