Deux heures et demie ont suffi ce vendredi 10 septembre aux deux bureaux des institutions parlementaires (Assemblée nationale et Sénat) pour harmoniser leurs vues sur les priorités du calendrier de la session budgétaire dont le démarrage est prévu le 15 septembre prochain.
Essentiellement budgétaire, cette session sera aussi celle des grands enjeux politiques.
Échéances électorales de 2011, fin de la législature actuelle, attentes sociales de la population…
Autant des questions qui présagent une session agitée, selon les observateurs.
D’où l’enjeu de la réunion d’harmonisation de ce vendredi au Palais du peuple entre le bureau de l’Assemblée nationale et celui du Sénat.
«Les deux bureaux ont pris des dispositions utiles pour que la session se déroule d’une manière sereine, que les priorités qui sont les nôtres soient réalisées le plus rapidement possible,» a déclaré à la presse le rapporteur général du sénat, Modeste Mutinga.
«Il n’y aura pas d’apocalypse. Un parlement reste un parlement. Il doit être à l’écoute de la population, mais aussi de l’exécutif. L’équilibre doit être trouvé par les deux chambres,» a-t-il expliqué.
Dans les couloirs du Palais du peuple cependant, certains parlementaires sont d’avis que les enjeux politiques risquent de reléguer au second plan la question budgétaire avec des sujets sensibles tels la modification probable de la loi électorale, la révision constitutionnelle ainsi que la désignation de trois membres de l’opposition à la Ceni (Commission électorale nationale indépendante).