Non encore assurés par le rétablissement de la sécurité dans leurs villages d’origine, environ dix mille familles de déplacés sont encore recensées dans la zone de Nyanzale, à plus de 100 kilomètres au nord-ouest de Goma, en territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, et ce, en dépit des améliorations sécuritaires enregistrées.
Jeudi dernier, lors de la visite du représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC, Roger Meece, dans différents camps qui abritent ces familles, les déplacés ont exprimé leur désir de regagner leurs milieux une fois ceux-ci sécurisés.
Ces déplacés sont dans les sites de Erebu, Singa, Munguri, et un peu plus loin, à Katiru, Mutwaangana, Rwindi et autres.
Selon le témoignage de certains d’entre eux, quelques ménages regagnent quand même, petit à petit, leurs domiciles, dans les zones plus ou moins sécurisées, telles que Bukombo, Bishusha, Nweso et Jitene.
Par contre, ceux qui sont venus des groupements de Iula, Kihongo et Kizimba, restent encore bloqués.
L’un de leurs représentants, Sengoma Michel, s’est expliqué:
«C’est que nous demandons à l’Etat, c’est de rétablir la sécurité dans nos villages pour que nous puissions rentrer chez-nous, cultiver nos champs, et que nos enfants étudient. Depuis l’année 2006, ça fait quatre ans, que nos enfants n’étudient pas. Ils ne savent ni lire ni écrire, ils sont comparables aux chèvres.»
D’autre part, à dix-huit kilomètres de Nyanzale, sur l’axe Kihala-Musora et Mirangi, des déplacés déclarent vivre dans l’insécurité permanente causée aussi bien par les FDLR dont les positions sont de part et d’autre de leur site, que par les FARDC.
En général, ces ménages disent faire également face au problème d’alimentation.