La délégation mixte composée de membres de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (Monusco), de l’Assemblée provinciale et du gouvernement provincial du Kasai-Oriental, a exhorté le week-end dernier le peuple Batetela de Tshumbe, dans le district du Sankuru, à la réconciliation. Un remous social est enregistré dans cette collectivité suite à la décision de l’auditorat militaire condamnant trois policiers à des peines d’emprisonnement de dix à vingt de servitude pénale. Ils sont accusés de n’avoir pas protégé, en avril 2010, un politicien en séjour au Sankuru.
Cette agitation à Tshumbe tire son origine de l’arrestation de trois policiers en juin dernier par une dizaine de militaires, sur ordre de l’auditorat de Lodja.
Ces policiers arrêtés sont poursuivis pour violation de consigne et arrestation arbitraire.
Ils ont écopé d’une condamnation par défaut de dix à vingt ans de servitude pénale, faute de s’être présentés à la justice.
Ils sont sommés également de payer des amendes de cent mille dollars américains des dommages et intérêts.
Ce jugement semble excessif, d’après la police.
Pour le moment, le dossier est en appel à la cour militaire de Mbujimayi.
Cependant, sur le terrain, la décision de l’auditorat n’est pas bien perçue par la population de Tshumbe.
Pour elle, les policiers victimes aujourd’hui sont ceux qui auraient sécurisé le plaignant, M. Omokala, face au soulèvement de la population de Lubefu qui voulait violer son intégrité physique.
Au mois d’avril dernier, M. Omokala aurait été arrêté dans le village Onalowa, en territoire de Lubefu.
Selon certaines sources, il serait parti de Lodja pour Tshumbe dans l’intention d’incendier le véhicule du district sanitaire, don de l’ONG Gavi.