Le ministre provincial de la Santé a lancé, mardi 27 juillet à Lubumbashi, l’opération d’assainissement du secteur pharmaceutique dans la province du Katanga.
L’objectif poursuivi est de réglementer la vente des médicaments afin de protéger la population contre les produits toxiques et périmés.
Mais, les vendeurs ambulants qualifient cette opération d’inopportune, puisque les conditions de vie sont difficiles.
Nombreux parmi eux, sont aussi sans emploi, se justifient-ils.
D’après le résultat d’une enquête menée, il y a quelques mois par l’inspection provinciale des pharmaciens, sur près d’un millier des pharmacies qui opèrent à Lubumbashi, la moitié seulement est en ordre et peut être maintenue moyennant un encadrement.
Déjà, indique la même source, des équipes spécialisées sont en alerte afin d’effectuer une descente sur le terrain contre les pharmacies qui ne fonctionnent suivant les règles.
Le pharmacien inspecteur provincial a précisé:
«Si le détenteur n’est pas pharmacien, il doit avoir un pharmacien formé qui doit gérer les médicaments.
Il faudrait que la pharmacie soit un espace considérable et qu’elle respecte les conditions de conservation de ces produits.»
Du côté des vendeurs des produits pharmaceutiques, cette décision n’est pas bien perçue.
Une délégation a tenté de négocier avec l’inspection provinciale des pharmaciens, sans succès.
Après un boycott, lundi 26 juillet, les vendeurs de la commune Kenya ont repris le service mardi.
Par contre, ils invitent le gouvernement à revenir sur sa décision ; car le moment est mal choisi:
«On aurait dû nous aviser pour que nous sachions nous y prendre.
Que les autorités nous comprennent. Les moments sont durs. Ceci constitue notre seule source des revenues et c’est la période de la rentrée scolaire.»
Le début du contrôle est annoncé pour le mercredi 28 juillet.