Deux cent soixante-trois ex-combattants hutus rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), sont en route vers la cité minière de Kisenge, située à environ 700 kilomètres au nord-ouest de Lubumbashi, dans le district du Lualaba. Les ressortissants de ce district protestent contre la venue de ces rebelles dont la présence pourrait être source d’insécurité. Les responsables de l’ONG Parec qui assurent leur transfèrement du Kivu vers le Katanga, jouent à l’apaisement.
Pour le Parec (Programme œcuménique pour la paix et la réconciliation), il s’agit de réfugiés rwandais et non des FDLR, selon Juvénal Ongange, chargé de programme de cette ONG.
Partis de Lubumbashi par route, ces deux cent soixante-trois personnes ne seraient plus qu’à quelques kilomètres de Kisenge. La nouvelle de leur passage nocturne a créé une certaine agitation à Kolwezi.
Les ressortissants de Lualaba vivant à Kolwezi se sont réunis d’urgence autour de leur élu. Le député Mufundji Tshinate dénonce :
« Ce sont des combattants professionnels (Ndlr : les FDLR). La situation sécuritaire sera vraiment inquiétante dans ce coin. Ces éléments FDLR se sont montrés champions dans des viols sans qu’ils se donnent la peine de contrôler leur état sérologique, on les emmène comme ça à Kisenge… »
Le responsable du Parec à Kisenge tente d’apaiser la tempête :
« Lorsqu’elle n’est pas informée, la population doit être inquiète. Je pense que leur inquiétude ne sera pas vérifiée parce que le Parec gère le programme bien défini du gouvernement et en plus, c’est le prix à payer pour la paix à l’Est »
Sur place à Kisenge, la population est inquiète, même si jusque-là, la présence de la première vague des FDLR n’a pas provoqué d’incidents.