Au total, 497 éléments Maï-Maï Kifuafua, qui attendaient depuis cinq mois leur intégration au sein des Forces armées de la RDC, se sont soulevés, lundi 31 mai dans la matinée à Walikale centre. Ils ont regagné leur position antérieure à Musenge, localité située à 70 kilomètres du chef-lieu du territoire de Walikale, au Nord-Kivu.
Sur leur passage, ils ont ravi quelques armes et munitions à un groupe de militaires FARDC basés à Nyasi dans le même secteur. Ils ont emporté notamment:
- Trois AKM
- Deux lances roquettes
- Dix AK 40 et
- Une bonne quantité de munitions.
Les responsables politiques de l’ex-groupe armé Maï-Maï Kifuafua, qui donnent ces détails, indiquent que ces combattants ont décidé de regagner leurs anciennes positions, parce qu’ils se disent abandonnés par le gouvernement et vivent dans des conditions médiocres.
Les autorités locales de Walikale confirment l’information.
L’administrateur assistant de ce territoire souligne que ce départ en masse des hommes armés a entraîné la panique au sein de la population. Celle-ci, selon lui, craint que ces Maï-Maï se rallient à d’autres groupes armés réfractaires présents dans la zone pour accroître l’insécurité.
De son côté, le porte-parole de l’opération Amani Leo au Nord et Sud-Kivu indique que le gouvernement est conscient de la situation. Il invite ces Maï-Maï à la patience.
D’après lui, la procédure normale d’intégration prend du temps parce qu’elle tient compte des paramètres administratifs et financiers.