Les ONG locales déplorent la recrudescence des cas de tueries, vols et braquages à mains armées dans la région d’Uvira, Fizi et dans les hauts plateaux. Elles ont dénoncé la détention illégale des armes par des civils le lundi 10 mai lors d’une manifestation organisée dans le cadre de la semaine mondiale d’action contre la prolifération des armes légères.
Une campagne est lancée officiellement dans cette région du Sud kivu depuis le lundi 10 mai.
A travers les médias du Sud Kivu, ces ONG ont demandé aux détenteurs illégaux d’armes de les remettre aux autorités compétentes. Et au gouvernement congolais de ratifier le traité sur la traçabilité des armes légères au mois de juin prochain à New York.
Le représentant de cette coalition d’ONG, Joseph Mugereke Kisahira explique:
“Bientôt il y aura une réunion biennale des Etats à New York du 14 au 18 juin 2010. Nous lançons un appel pressant à nos autorités de pouvoir ratifier ce traité sur le commerce des armes. Qu’on fasse le traçage et le marquage de ces armes de sorte que, s’il y a des crimes qui sont commis, qu’on sache repérer qui a commis ce crime là.”
Il affirme qu’une enquête menée par son organisation pour le compte du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) a révélé que les armes circulent en grande quantité dans cette région. Cette prolifération d’armes est à l’origine des cas de vol à mains armées, des assassinats, et de l’émergence des milices.
“Tant qu’il y aura la circulation incontrôlée des armes parmi la population les activités du développement seront bloquées”, a estimé Joseph Mugereke.
Toujours dans le cadre de la semaine mondiale d’action contre la prolifération des armes légères, plusieurs forums et débats sont organisés à Uvira. Les autorités civiles et militaires locales ainsi que la société civile y participent.