Uvira : 15 000 déplacés sans assistance humanitaire, 2 morts déjà et plusieurs malades

Camps de déplacés dans le Nord-Kivu

Camps de déplacés dans le Nord-Kivu

La situation humanitaire est de plus en plus déplorable pour 15 000 déplacés au chef-lieu du secteur de Lulenge, à 350 kilomètres au sud d’Uvira, dans le territoire de Fizi, province du Sud-Kivu. Deux déplacés viennent de décéder le week-end suite à la diarrhée sanguinolente. Plusieurs dizaines d’autres malades, ne sont pas soignés et les structures sanitaires locales sont dépourvues des médicaments. Le chef du secteur de Lulenge lance un S.O.S en direction des humanitaires de sa juridiction. Pour Ocha, l’insécurité dans la zone ne permet pas l’accès aux humanitaires, rapporte radiookapi.net

Ce mouvement des déplacés s’observe depuis les affrontements entre les FARDC et les combattants rwandais FDLR à Lwiko et Kasanga, dans les limites avec la province du Maniema. Il y a une semaine, plusieurs villages ont été vidés de leurs habitants. C’est le cas de Maï Ndombe et Kayumba où les habitants ont fui vers Kihungwe. Quant à Kilembwe, Maï Moto et Sanga, ces centres ont hébergé les déplacés venus de Magembe, Katumbu et Makola. Partout dans ces villages, les déplacés disent avoir quitté sous la pression des FDLR qui leur demandaient de chercher asile ailleurs. Certains n’ont amené ni nourriture ni couverture. Le secteur de Lulenge, Théophile Mpiana se dit préoccupé par les mauvaises conditions de vie de ces déplacés et déplore l’absence de toute assistance humanitaire sur place. Il affirme que la 115e brigade des FARDC contrôle encore la situation sur place. Ce qui pourrait rassurer les humanitaires.
Du côté de Ocha/Uvira, il est difficile pour l’instant d’accéder à cette zone dite opérationnelle pour évaluer la situation réelle. Ocha précise que sur le plan sanitaire, les malades se font soigner gratuitement dans les structures sanitaires locales appuyées par ses partenaires.