Accusés de spéculation, des cambistes disent chercher un peu de bénéfices

Des cambistes kinois expliquent qu’ils essaient de réaliser une petite marge bénéficiaire tout en tentant de se rapprocher du taux de change affiché par la Banque centrale du Congo, alors que certains les accusent de spéculation.

Des reporters de Radio Okapi ont parcouru plusieurs points de change, de Kintambo-Magasin à Ngiri-Ngiri, en passant par le rond-point Huilerie à Lingwala et Petro-Congo à Masina, pour prendre le pouls du marché de change parallèle dans la capitale.

Pour les cambistes rencontrés, il s’agit aussi de gagner quelque chose de leur travail.

Francis Kayembe, un des changeurs de monnaie à la place Kintambo-Magasin, s’explique :

« Hier (NDLR : mardi 14 octobre dernier) soir, la BCC était à 21 500 FC, et ce matin (mercredi 15 octobre), on nous informe que la BCC est à 21 000 FC. Nous travaillons avec prudence, car nous ne pouvons pas travailler à perte ».

Roland, un cambiste du rond-point Huilerie, souligne la différence qu’il peut observer sur le terrain entre les grossistes et les détaillants. 

« À la BCC, le taux appliqué est de 23 000 FC, et les grossistes se ravitaillent directement à la BCC. Donc, eux ne peuvent pas afficher 23 000 FC comme le fait la BCC ; ils vont réduire à 22 000 FC pour bénéficier de 1 000 FC. Nous, les détaillants, ne pouvons pas aller à la BCC. Je me ravitaille auprès des grossistes qui me vendent à 22 000 FC, et je ne peux pas vendre à ce même prix », a-t-il expliqué.

Dans son communiqué de ce mercredi, la Banque centrale du Congo a précisé que les transactions de change sont traitées de gré à gré, selon les cours déterminés par le jeu de l’offre et de la demande.

Lire aussi sur radiookapi.net: