Calme précaire à Lodja après deux jours de violences liées à un conflit scolaire

Un calme apparent règne ce mercredi 08 octobre à Lodja, dans la province du Sankuru, après deux jours de troubles violents déclenchés par le meurtre du président des jeunes du quartier Otekele. Ce dernier avait tenté de défendre les sœurs franciscaines, agressées par des sympathisants d’un élève mécontent des résultats à l’élection du représentant des élèves du lycée catholique Lokenye.

Les violences, survenues lundi et mardi, ont conduit à la suspension des cours dans toutes les écoles catholiques de la ville.

Une situation encore tendue

La dépouille du jeune leader a été inhumée ce mercredi, après l’accord de la famille. Selon des sources locales, peu d’élèves ont repris les cours dans certaines écoles, tandis que de nombreux parents préfèrent encore garder leurs enfants à la maison, craignant une reprise des violences.

L’administrateur du territoire de Lodja, François Muledi, appelle à la retenue et au calme :

« Avec le procureur et le Prorep, nous avons sensibilisé la population. Que chacun retourne à ses activités, la justice fera son travail ».

Appels à la paix

La chancellerie du diocèse de Tshumbe, par la voix de Mgr Vincent Tshomba, a condamné les actes de violence et de pillage perpétrés contre les sœurs et les biens de l'Église. Il a lancé un appel à toutes les parties pour cultiver la paix et éviter d’autres dérapages. 

Les tensions ont éclaté à la suite de la proclamation des résultats d’une élection scolaire, dans un lycée géré par les religieuses. L'élève qui a échoué a incité ses partisans à attaquer les responsables scolaires, provoquant l'escalade tragique.  

La situation reste suivie de près par les autorités locales, qui promettent de punir les responsables et de restaurer la confiance au sein des communautés scolaires.

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