Devant la diaspora congolaise Félix Tshisekedi justifie sa main tendue à Paul Kagame pour la paix


Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a déclaré samedi 11 octobre, avoir tendu la main à Paul Kagame qu’il considère comme représentant les forces qui agressent la RDC, afin de démontrer au monde entier que son pays veut la paix, et non la guerre.

S’exprimant devant la diaspora congolaise réunie en Belgique, le chef de l’État congolais a expliqué le sens de sa démarche envers son homologue rwandais, Paul Kagame, qu’il qualifie de tentative de « paix des braves ». Il affirme avoir voulu déjouer les accusations selon lesquelles la RDC serait à l’origine de l’escalade militaire dans l’Est du pays.

« On nous faisait passer, nous les victimes, pour des va-t-en-guerre. J’ai voulu montrer que ce n’est pas vrai. Nous sommes les premiers à vouloir la paix », a-t-il déclaré.
 

Un dialogue sous conditions

Le président Tshisekedi a également réagi aux appels au dialogue lancés par certains acteurs politiques et sociaux. Il a posé une condition claire : nommer et condamner l’agresseur avant toute discussion.

« Il n’y aura jamais de dialogue pour faire encore des brassages, des mixages ou pour introduire les inféodés dans les institutions du pays », a-t-il martelé.

Selon lui, un véritable dialogue ne peut avoir lieu qu’entre Congolais unis contre l’agression, et non avec ceux qu’il considère comme les relais des forces hostiles à la souveraineté nationale.

Une position ferme contre les groupes armés

Félix Tshisekedi a insisté sur le fait qu’il ne permettra plus de compromis politiques avec les groupes armés ou leurs représentants. Il affirme que cette pratique a été à l’origine de nombreuses crises dans le passé.

« Tant que je serai vivant, cela n’arrivera plus », a-t-il conclu, lors de son discours devant la diaspora congolaise.

Le Président congolais Félix Antoine Tshisekedi a lancé, le 9 octobre, un appel solennel à son homologue rwandais Paul Kagame pour mettre fin aux tensions entre leurs deux pays et œuvrer ensemble pour la paix et le développement dans la région des Grands Lacs.

Cet appel a été lancé à Bruxelles, lors de la deuxième édition du Global Gateway Forum organisée par l’Union européenne.

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