Depuis janvier 2025, plus de 1 400 membres de groupes armés ont volontairement déposé leurs armes en Iturim selon les chiffres du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS).
Ces derniers jours, des miliciens des groupes MAPI et Zaïre ont remis leurs armes aux autorités locales. Cette semaine, par exemple, a Tsere, en périphérie de Bunia, un milicien MAPI s’est présenté spontanément chez le chef coutumier pour lui remettre son arme. À Dala, dans la chefferie de Mambisa, sept éléments du groupe Zaïre ont déposé sept fusils, dont des armes d’assaut avec munitions, lors d’une cérémonie en présence de responsables militaires, d’acteurs politiques et de notables locaux.
Le responsable provincial intérimaire du P-DDRCS affirme que ces actes de reddition se produisent presque chaque jour, preuve que les opérations militaires et les campagnes de sensibilisation portent leurs fruits. Le coordonnateur de la société civile en Ituri, Dieudonné Lossa, appelle les autres groupes armés à suivre cet exemple :
« Une arme remise, c’est une arme de moins qui tue et pille la population. Nous espérons que ce geste se poursuivra au sein des groupes comme FPIC, FRPI, CODECO, Chini ya tuna. Les armes n’ont jamais apporté la paix dans notre province ».
Des zones sécurisées par les FARDC
Les armes récupérées proviennent de zones récemment sécurisées par les Forces armées de la RDC (FARDC). Ce regain de stabilité redonne espoir aux habitants de l’Ituri, longtemps meurtris par les conflits armés. La population espère que la dynamique de reddition s’intensifiera, ouvrant la voie à une véritable stabilisation et à un retour au développement dans cette province longtemps marginalisée par l’insécurité.
Si les résultats sont encourageants, les acteurs locaux insistent sur la nécessité de poursuivre les efforts pour convaincre les groupes encore actifs, notamment en finançant convenablement le P-DDRCS pour la mise en œuvre des projets de réinsertion communautaire des miliciens démobilisés. La paix reste fragile, mais chaque arme déposée est une victoire pour la sécurité et la reconstruction de l’Ituri, soutient la société civile.