Au moins 256 000 déplacés sont actuellement privés d’assistance humanitaire dans le territoire de Djugu, en Ituri, en raison de l’insécurité persistante le long de la route nationale numéro 27.
Cette zone est le théâtre de violents affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et des miliciens.
Ces chiffres ont été publiés vendredi 15 août par le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), qui alerte également sur la fermeture de plusieurs structures de santé dans la région, conséquence directe de l’insécurité.
Les organisations humanitaires lancent un appel pressant à toutes les parties impliquées dans le conflit afin qu’elles prennent des mesures urgentes pour protéger les civils et faciliter l’accès humanitaire.
Selon OCHA, les combats dans les zones de santé de Nizi, Linga, Fataki et Lita ont causé la mort de 47 personnes, blessé 33 autres et provoqué le déplacement de 82 800 habitants. Ces derniers trouvent refuge dans des écoles, des églises ou des bâtiments publics, dans des conditions précaires.
Par ailleurs, une centaine de maisons ont été incendiées ou pillées, et plus de 2 300 bêtes ont été emportées lors des affrontements, aggravant la crise et rendant l’accès aux services sociaux de base encore plus difficile.
De nombreux habitants restés dans les localités affectées n’osent plus se rendre dans leurs champs, par crainte d’embuscades, selon des sources locales de la société civile. Cette situation compromet gravement la résilience des communautés.
À cela s’ajoute la difficulté d’acheminement de l’aide humanitaire vers des zones comme Nizi et Iga-Barrière, situées sur la route nationale 27, où l’insécurité entrave tout accès.