Malgré les injonctions du Conseil de sécurité et les sanctions prises, les combats se poursuivent dans l’Est de la RDC (Huang Xia)

Malgré les injonctions du Conseil de sécurité, des organisations régionales et sous-régionales africaines, de l’Union européenne, malgré aussi les mesures restrictives et les sanctions prises, les combats se poursuivent dans l’Est de la RDC. Et l’Alliance fleuve Congo/M23 n’a cessé de poursuivre son expansion territoriale avec un soutien extérieur.

Ce constat a été fait mercredi 16 avril à la 9 899ᵉ séance du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation dans la région des Grands Lacs par Huang Xia, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Région des Grands Lacs.

« En dépit des déclarations d’intention, le cessez-le-feu n’est donc toujours pas effectif, les violations du droit international et des droits de l’homme persistent, et la crise humanitaire ne cesse de s’aggraver, tant en RDC que dans certains pays voisins, notamment au Burundi, en Ouganda et au Rwanda, qui ont vu une augmentation du nombre de nouvelles personnes en provenance de la RDC et fuyant les combats. Cette sombre réalité nous oblige et devrait nous inviter à redoubler d’efforts pour voir comment, collectivement, nous pouvons transformer les récentes avancées politiques et diplomatiques en un mouvement irréversible vers la paix », a recommandé Huang Xia.

Selon lui, il est important que les parties fassent preuve de bonne foi et soient disposées à faire des compromis lors des négociations pour une résolution durable du conflit en cours dans l’Est de la RDC.

« Dans ce contexte, la nouvelle disposition affichée par le gouvernement congolais à engager un dialogue direct avec le M23, constitue une étape importante vers une sortie de crise. Face à la gravité de la crise, obtenir un cessez-le-feu immédiat et sans conditions, et s’accorder sur la réouverture des couloirs humanitaires devraient, à mon sens, constituer la question primordiale à l’ordre du jour des discussions entre toutes les parties concernées, y compris les femmes et les jeunes, que nous souhaitons voir compter parmi les parties au dialogue », note-t-il. 

Pour lui, les négociations politiques devraient se traduire rapidement par une transformation favorable des réalités sur le terrain, tant attendue par les populations, en particulier par les femmes de Goma, de Bukavu, de Béni, qui veulent que les armes se taisent et que l’aide humanitaire leur parvienne sans entrave.

 

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