Poursuite des affrontements entre les FARDC et le M23 dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu)

Les combats se sont intensifiés, samedi 8 mars dans le territoire de Masisi, dans la province du Nord-Kivu. Selon des sources locales, les affrontements qui opposent les FARDC aux rebelles du M23, ont eu lieu dans les villages de Lwanguba et Kani, au sein du groupement Bihiri.

Ces combats opposent les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les combattants Wazalendo, aux rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise. La société civile de la région rapporte des victimes parmi les civils, ainsi que des déplacements massifs de populations.

Cela fait maintenant trois jours que les FARDC affrontent les rebelles du M23 dans cette région. La veille, les combats avaient déjà touché Masisi centre, chef-lieu du territoire, avant de se déplacer ce samedi matin vers Lwanguba, Kani et l’axe Bitoyi. Selon la société civile locale, les rebelles du M23 tentent de percer la cité de Nyabiondo pour atteindre le territoire de Walikale, mais leurs efforts se heurtent à une forte résistance. Les FARDC et leurs alliés auraient mis en place une ceinture de défense autour de Masisi pour contenir l’avancée des rebelles.

Les affrontements ont causé des pertes humaines parmi les civils. La société civile évoque un bilan provisoire de cinq civils tués et quatorze blessés. Elle précise également que les rebelles procèdent à des largages de bombes depuis la colline de Kaongole, visant notamment le village de Ngesha. D’autres sources à Nyabiondo font état de 11 civils tués et de cinq blessés, ces derniers ayant été admis au centre de santé de Nyabiondo. Ces combats ont également provoqué des déplacements massifs de populations, fuyant les zones de la ligne de front pour chercher refuge ailleurs.

Masisi centre, chef-lieu du territoire, reste sous occupation des rebelles du M23 depuis environ trois mois. La société civile déplore que les affrontements entre les deux camps soient devenus quasi quotidiens, ce qui aggrave la situation humanitaire dans la région.

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