Revue de presse du mercredi 26 février 2025
Les déboires diplomatiques que subit le Rwanda, mais aussi la mission du procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) en République démocratique du Congo sont deux sujets retenus ce mercredi par la presse congolaise.
Le Royaume-Uni a exprimé, lundi 24 février, sa « profonde préoccupation» face à l’escalade du conflit dans l’est de la République démocratique du Congo, dénonçant les récentes offensives du Mouvement du 23 Mars et de l’armée rwandaise comme une «violation inacceptable de la souveraineté et de l’intégrité territoriale» du pays, rapporte La Tempête des Tropiques.
Face à l’intensification du conflit et à l’implication du Rwanda, le Royaume-Uni suspend la participation de ses hauts responsables aux événements officiels du gouvernement rwandais et réduit ses activités de promotion du commerce avec ce pays, précise le journal.
L’aide financière bilatérale directe au Rwanda est gelée, à l’exception des fonds destinés aux populations les plus vulnérables, indique pour sa part Congo Nouveau.
Londres indique par ailleurs qu’elle coordonne avec ses partenaires internationaux l’adoption éventuelle de nouvelles sanctions contre Kigali, ajoute le tri hebdomadaire.
De son côté, indique Le Quotidien, la Belgique a rassuré la Cheffe du Gouvernement de la RDC des sanctions plus fermes de la communauté internationale vis-à-vis du Rwanda.
Le vice-Premier ministre belge et ministre des Affaires étrangères, écrit Le Phare, se réjouit du fait que la Belgique ait porté le débat dans toutes les instances où elle pouvait le faire et que la communauté internationale s’est enfin réveillée et est disposée maintenant à lancer un signal clair à l’attention du Rwanda.
La Cheffe du Gouvernement Judith Suminwa, en séjour à Genève a également rencontré des ONG internationales de défense des droits de l'homme avec qui elle a échangé sur la situation sur le terrain, note Africa News. Elle a réitéré le fait que pour elle, l'heure n'est plus aux simples condamnations, mais plutôt aux sanctions, ajoute le média.
Bénéficiant d’un soutien consubstantiel de géants mondiaux, le Rwanda est petit à petit en train d’être abandonné âprement par ses anciens partenaires, dans cette crise qui l’oppose à la République démocratique du Congo, conclut Mediacongo.net.
Rendre justice aux victimes des atrocités
En lien avec les crimes dans la partie Est de la RDC, Le Potentiel renseigne que le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, est à Kinshasa depuis le 24 février, dans un contexte où la CPI joue un rôle crucial dans la promotion de la justice et la lutte contre l’impunité en RDC, un pays qui a connu des conflits armés prolongés et des violations des droits humains.
A en croire l’Agence congolaise de presse, une demande urgente à la coopération et à la soumission d’information a été lancée par le bureau du procureur de la Cour pénale Internationale à tous les partenaires sur les crimes commis par l’armée rwandaise et les M23/AFC en République démocratique du Congo.
Le président de la Cour constitutionnelle Dieudonné Kamuleta a rassuré le procureur de la CPI de la disponibilité du pouvoir judiciaire congolais pour l’accompagner dans sa noble mission, celle de rendre justice aux victimes des atrocités graves en RDC, note Mediacongo.net.
Selon Le Phare, le procureur de la CPI est particulièrement préoccupé par l’affaire de la guerre de l’Est dont le bilan de plus de 5.000 morts tués froidement, des milliers des femmes violées, des villages incendiés, des maisons pillées et détruites, ainsi que des infrastructures sociales et routières endommagées.
Le Quotidien pour sa part rapporte que la crise sécuritaire et humanitaire dans l'Est du pays était particulièrement au centre des discussions entre le Président Félix-Antoine Tshisekedi et le procureur de la CPI. À cette occasion, ajoute le tabloïd, le Procureur de la CPI a lancé un appel à témoins sur les atrocités perpétrées dans les zones sous occupation de l’armée rwandaise et des terroristes du M23.