Des centaines de personnes, la majorité des femmes déplacées aux différents sites dans le territoire de Djugu (Ituri), essaient tant bien que mal de respecter le calendrier vaccinal de routine et celui du programme de vaccination contre diverses maladies. Et ce, malgré l’insécurité qui les plonge chaque jour dans le désespoir.
Les autorités médicales qui ont fait ce constat attribuent cette prise de conscience notamment à la sensibilisation sur l’importance des vaccins, surtout pour les enfants. Cependant, elles déplorent des perturbations du cycle de vaccination de routine et contre la poliomyélite à cause de l’insécurité persistante dans cette zone.
Aux sites de Djaiba et de la plaine de Savo, qui hébergent respectivement 8 000 et au moins 25 000 déplacés, la vaccination se passe normalement chaque année, notent les autorités médicales.
Les femmes enceintes, allaitantes et mères fréquentent régulièrement les centres de santé installés dans les sites pour recevoir leurs vaccins ou faire vacciner leurs enfants de moins de 5 ans.
Pour les vaccins de routine, certaines femmes emmènent leurs enfants après les dates prévues pour la campagne de récupération. En cas de rupture de vaccins, elles se rendent à l’hôpital général de Fataki ou au centre de santé de référence de Bule.
Ces femmes déplorent l’activisme des groupes armés qui perturbe parfois le calendrier vaccinal et les oblige à fuir vers des milieux éloignés des structures sanitaires.
Cependant, dans les différentes localités du territoire de Djugu, de nombreux enfants dont les parents sont en errance permanente ne sont pas vaccinés, affirment des sources médicales.
En effet, poursuivent les mêmes sources, plusieurs structures de santé sont fermées, pillées et incendiées par les groupes armés à la base de la persistance de l’insécurité.