À la suite de l’occupation de la ville de Bukavu par la rébellion du M23, soutenue par l’armée rwandaise (RDF), le Royaume-Uni a appelé, dimanche 16 février, à une « cessation immédiate des hostilités, au retrait de toutes les RDF du territoire congolais et à un retour au dialogue par le biais de processus de paix menés par l’Afrique ».
Dans un communiqué, un porte-parole du bureau britannique des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement (FCDO) a déclaré qu'il ne peut y avoir de solution militaire à cette crise. « L’entrée du M23 et des Forces de défense rwandaises à Bukavu est une violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC, ainsi qu’une violation de la Charte des Nations unies. Il s’agit d’une grave escalade qui accroît le risque d’un conflit régional plus large, dont le coût humain serait dévastateur », a-t-il fait savoir.
Pour le FCDO, la situation humanitaire dans l’est de la RDC est critique. La prise de Bukavu et d’autres localités du Sud-Kivu intervient quelques semaines après celle de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. Les deux aéroports desservant ces deux grandes villes sont aux mains des rebelles et demeurent fermés.
Le porte-parole du FCDO rappelle que « près d’un million de personnes ont déjà été déplacées par cette récente offensive et des centaines de milliers ont maintenant désespérément besoin d’une aide vitale. Il est consternant que des voies d’aide vitales aient été coupées. Toutes les parties doivent rétablir de toute urgence l’accès humanitaire ».