Revue de presse du mardi 11 février
La situation sécuritaire dans la partie orientale de la République démocratique du Congo alimente la presse congolaise parue ce mardi. Les médias reviennent sur les réunions de restitution de l’équipe qui a été à Genève, mais aussi sur l’ouverture du procès en flagrance de 84 militaires qui sont allés à l’encontre des principes consacrés dans l’armée.
Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a reçu lundi 10 février à la Cité de l’Union africaine, plusieurs membres du Gouvernement pour discuter des résultats de leur participation à la session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme, tenue le 7 février à Genève, en Suisse, rapporte Le Potentiel. Cette session, note le journal, a porté sur la situation sécuritaire et humanitaire préoccupante dans l’Est du pays.
Selon l’Agence congolaise de presse, le Chef de l’État congolais a été informé de l’arrivée dans un avenir proche, d’une mission d’enquête des Nations unies sur les crimes et exactions de l’armée rwandaise dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Le Gouvernement congolais se félicite également, indique l’agence, que les pays participants exigent de l’agresseur rwandais, le retrait de ses troupes du territoire congolais.
Dans un autre cadre, Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et médias, a, au cours d’un briefing tenu devant la presse, indiqué que l’urgence absolue, pour l’heure, au niveau du Gouvernement, c’est de parvenir à sortir la ville de Goma, province du Nord-Kivu, des griffes de l’ennemi, du reste identifié comme étant le Rwanda, et de relancer le fonctionnement des services publics, fait remarquer La Prospérité.
De son côté, la Belgique a durci lundi à Bruxelles le ton à l'encontre du Rwanda à qui elle demande de retirer ses troupes de la République démocratique du Congo, avant de plaider pour des sanctions contre Kigali, qu'elle qualifie d’agresseur, renseigne Forum des As.
Le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, qui s'exprimait sur la question de l'invasion du territoire congolais par le Rwanda devant la Chambre des représentants, a évoqué la possibilité d'utiliser " le levier de la coopération " avec le Rwanda pour envisager " la suspension des aides ", ajoute le tabloïd.
Des militaires face à leur juge
Toujours en lien avec la situation dans l’est de la RDC, La Tempête des Tropiques fait état de l'arrestation des dizaines de militaires et d'éléments d'autodéfense dits " Wazalendo ". Ces derniers, explique le quotidien, sont accusés d’avoir commis des meurtres et des pillages dans certains villages du territoire de Kabare et dans la ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu.
Et selon Actualite.cd, le tribunal militaire garnison de Bukavu a ouvert le lundi 10 février, le procès en procédure en flagrance, de ces 84 militaires venus de différentes unités pour meurtre, vols et pillages, révolte, dissipation des munitions et fuite devant l’ennemi à Katana, Mululu, Miti, Murhesa, Mudaka et Kamanyola.
Des faits commis lors de fuite devant les rebelles du M23, rappelle le portail, qui note que ces militaires ont tiré des coups de feu dans les villages, créant une panique au sein de la population.
La plupart des prévenus ont été arrêtés à l’aéroport de Kavumu et ses environs, d’autres à Kamanyola, souligne l’Agence congolaise de presse. L’audience d’hier lundi a été consacrée à l’identification des prévenus et à la constitution des parties civiles. En droit pénal militaire congolais, ces actes reprochés aux prévenus sont passibles de la peine de mort, détaille l’agence.
Poursuites contre Gully Bokwala
Restant dans le même secteur, Mediacongo.net renseigne que le ministre de la Justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, a instruit le parquet près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe de procéder à l’interpellation et à des poursuites judiciaires contre Gully Bokwala Ilongi, auteur des outrages visant le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe.
Cette décision est mentionnée dans un communiqué signé le lundi 10 février par le cabinet du ministre, rappelle le média en ligne.
Pour Africa News, le pasteur Gully est ainsi sous la sellette pour avoir proféré des menaces de mort contre Kamerhe.
Membre de l’UDPS, rappelle le média, Gully Bokwala Ilongi, dit pasteur Gully, a récemment proféré des menaces de mort et commis des outrages contre le président de l’Assemblée nationale.