Jean-Jacques Wondo libéré pour se faire soigner

L’expert militaire belgo-congolais, Jean-Jacques Wondo, a été libéré cette nuit du 4 février, après une longue audition par la justice militaire.
Il quitte Kinshasa cette même nuit pour Bruxelles.

Selon son avocat, Carlos Ngwapitshi, cette libération est d’ordre humanitaire pour permettre à son client de se faire soigner, après plusieurs sollicitations sans résultat escompté.

Le 27 janvier dernier, Jean-Jacques Wondo a été condamné à la peine de mort et ne s’est pas encore pourvu en cassation dont le délai est de 40 jours francs à partir de sa condamnation en appel par la Haute Cour militaire. 

Protestation de la Belgique 

La cour militaire de Kinshasa avait confirmé, en effet, la peine de mort prononcée en septembre 2024 contre Jean-Jacques Wondo, expert militaire belge d’origine congolaise, pour sa participation présumée à une « tentative de coup d’État » en RDC. Ce verdict en appel avait suscité une réaction immédiate de la Belgique.

Dans un communiqué publié sur le compte X du ministère belge des Affaires étrangères, Bruxelles exprimait sa « grande déception » et « une totale incompréhension » face à ce verdict, évoquant « la grande faiblesse des éléments présentés lors des audiences et l'absence manifeste de preuves crédibles ».

En réponse, la Belgique avait décidé de rappeler temporairement son ambassadeur à Kinshasa pour consultations. Parallèlement, l’Ambassadeur de la RDC à Bruxelles était convoqué pour recevoir les « plus vives préoccupations » du Gouvernement belge.

Jean-Jacques Wondo était accusé d’avoir participé à une « tentative de coup d’État » en mai 2024 à Kinshasa. Détenu depuis huit mois, il avait vu sa santé se dégrader considérablement en prison, selon les déclarations de sa famille.

Cet expert militaire avait été condamné à la peine capitale aux côtés de plusieurs autres accusés en septembre 2024.

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