La vie reprend peu à peu à Goma quelques jours après son occupation par le M23

La vie reprend timidement dans la ville de Goma au Nord-Kivu, quelques jours après son occupation par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.

La situation est calme ce lundi 3 février dans la ville, les armes se sont finalement tues.

Cependant, les habitants de la partie nord vivent encore dans une certaine psychose et redoutent la reprise des combats entre les patriotes Wazalendo et les rebelles du M23.

C’est le cas notamment dans les quartiers Kibwe, Kasika, Buhene Majengo, Bugamba 1 et 2 et Turunga.

Par ailleurs des sources locales ont rapporté ce weekend des pillages dans les entreprises et établissements publics. Selon ces sources, les rebelles ont emporté des véhicules de l’Etat et les ont acheminés vers la ville rwandaise de Gisenyi, frontalière à la ville de Goma.

Retour à la normalité

Les habitants de Goma vaquent tranquillement à leurs occupations. Le centre commercial est opérationnel, les officines pharmaceutiques, les marchés et autres maisons de commerce ont réouvert mais timidement. C’est précisément à Birere, et sur les axes Katoyi, entrée président de la République, terminus Katindo, 3 lampes et Virunga.

Mais les écoles, les universités et certains services de l’Etat restent encore fermés.

Même si quelques bus de transport en commun et des motos sont perceptibles dans la ville, il s’observe un problème de mobilité à cause de la hausse de prix de carburant, qui impacte le prix de transport en commun.

1,5 litre de carburant qui se négociait à 5 000 franc congolais avant les combats à Goma, se négocie aujourd’hui entre 6 500 et 8 000 francs congolais.

Il s'observe également une instabilité du taux de change. Certains changeurs de monnaie changent 1 dollar américain au taux de 2500 francs congolais, d'autres à 2000 francs congolais, parfois moins.

Dans la capitale congolaise par exemple, le taux de change pour 1 dollar américain varie entre 2 800 à 2850 francs congolais.

A propos des déplacés 

Des témoins rapportent que certains déplacés qui vivaient dans les différents camps dans et autour de Goma commencent à quitter les camps et regagnent leurs villages.

D’autres par contre disent faire face à plusieurs défis, notamment le manque de moyens nécessaires pour payer leur transport afin de retourner dans leurs domiciles.

Certains autres hésitent encore de rentrer dans leurs villages, parce que n’ayant plus de logement. Leurs maisons étant détruites lors des combats, notamment dans les villages Kingi, Kitembe, Luhonga, Kahira et Nyabiondo, en territoire de Masisi.

D'autres encore redoutent une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire et la reprise imminente des combats entre les parties en conflit.

 

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