Les activités ont progressivement repris ce mercredi 29 janvier à Kinshasa, après les manifestations de la veille, qui ont entrainé le pillage de certains commerces et ambassades. Sur plusieurs routes, les débris des pneus brûlés ont été enlevés, libérant le passage des usagers.
Aux arrêts de bus de Kinshasa, ce mercredi, les chargeurs hèlent les clients peu nombreux à se présenter. La circulation est plutôt fluide sur plusieurs artères, loin des bouchons habituels.
En majorité, les écoles sont restées fermées. Beaucoup de parents ont résolu de laisser leurs enfants à la maison, craignant de vivre ce qui s’était passé la veille au centre-ville. Les écoles qui le peuvent envoient des travaux en ligne.
Plusieurs entreprises n’ont pas fonctionné, surtout celles se trouvant sur les grandes artères. Si à la cité la majorité des commerces ont rouvert, ce n’est pas le cas au centre-ville. Et ceux qui l’ont fait à la cité sont sur le qui-vive.
Dans les commerces victimes de pillages et d’actes de vandalisme du mardi, c’est plutôt la tristesse qui est au rendez-vous. Les agents, les regards vides, se demandent de quoi sera fait le lendemain.
Ces actes de pillages et de vandalisme surviennent à la suite des manifestations de la population, exprimant son indignation face à l'agression du régime rwandais et de ses supplétifs du M23, ainsi qu'au silence "coupable" de la communauté internationale face à la guerre persistante dans l'Est de la RDC, particulièrement à Goma, où une crise humanitaire sévère s’est récemment intensifiée.
