Les acteurs humanitaires présents à Goma ont alerté, mardi 28 janvier, sur les conditions de vie précaires des familles déplacées ayant trouvé refuge dans différents quartiers cette ville.
A Radio Okapi, Benjamin Munege, responsable du programme multisectoriel d’aide humanitaire, a fait savoir que ces milliers autres déplacés survivent dans des familles d’accueil mais sans accès à l'eau, ni à la nourriture moins encore à l’électricité.
Cet acteur de la société civile s’inquiète de cette crise humanitaire grandissante et appelle à une intervention urgente des humanitaires.
Il craint que cette situation soit à la base des cas de décès dans les jours à venir :
« Toutes ces populations se trouvent dans les familles d’accueil à Goma où il n’y a pas à manger, ni d’électricité moins encore d’eau. Donc ça sera une deuxième guerre celle de la faim. On va commencer à mourir ici comme de cancrelats par manque de la nourriture, par manque d’eau alors que nous savons que l’eau c’est la vie ».
Benjamin Munege a également précisé que ces déplacés proviennent des sites de Kanyaruchinya, de Bushagla 1, Bushagala 2, Rusayo 1 et Rusayo 2, où elles ont fui l’avancée du M23.
Il a regretté que la pluie ne tombe pas non depuis quatre jours et les familles se rendent au lac Kivu pour s’approvisionner en eau avec le risque de noyades.
Cet acteur de la société civile fait en outre savoir que l’eau du lac n’est pas traitée.