Depuis quelques jours, la ville de Beni (Nord-Kivu) connait une hausse du prix de l’essence. Le litre de 3500 francs congolais (1.2USD) est passé à 4500 voire 5000 francs congolais (1.7USD) dans certains points de vente. La rareté de ce produit pétrolier sur le marché local est à la base de cette hausse de prix qui affecte gravement la population.
Chez les revendeurs de carburant communément appelés « Kadhafi », le litre se négocie entre 4500 et 5000 francs congolais, alors qu’à la pompe, le prix officiel d’un litre est fixé à 3700 francs congolais.
La rareté des produits pétroliers au poste frontalier de Kasindi-Lubiriha est à la base de cette hausse, affirment les revendeurs.
Cette rareté affecte gravement la population. Ainsi, le prix d’une course en taxi-moto est monté en flèche, passant à 2000 voire 4000 francs
(1.4 USD) congolais, contre 1000 francs congolais (0.3USD) il y a quelques jours.
Luc Machara, le président des pétroliers de la ville de Beni, précise qu’il n’y a pas pénurie de carburant dans la ville. Il s’agit plutôt de l’hésitation de certains opérateurs économiques à se conformer à la nouvelle tarification douanière au poste de Kasindi Lubiriha, porte d’entrée de ces produits pétroliers.
Selon lui, la hausse des prix chez les revendeurs de carburant ne relève que de la pure spéculation.
Cet avis est également partagé par l’Association congolaise des commissionnaires agrées en douane (ACCAD), qui invite les opérateurs économiques à dédouaner leurs cargaisons gardées jusque-là dans des entrepôts, en se conformant à la nouvelle tarification douanière.