Le trafic reste difficile depuis décembre dernier entre plusieurs localités de la province du Haut-Uele et celles de l’Ituri. C’est à la suite de la mise hors usage du pont Gombari qui relie ces deux provinces. Cet ouvrage délabré menace de céder sous les poids des véhicules. La suspension du trafic sur ce tronçon a pour conséquence la hausse des prix de plusieurs biens car certains camions de marchandises sont obligés de faire un long détour pour atteindre les centres de négoce, d’autres font du déchargement et transbordement au niveau du pont Gombari.
Ce pont relie de grandes agglomérations de la province du Haut-Uele dont Isiro, Watsa et Durba au territoire d’Aru en Ituri et l’Ouganda.
Depuis décembre, le trafic est suspendu sur cet ouvrage à cause de l’état de délabrement des plaques et métaux d’acier qui le soutiennent.
Selon des sources locales, certains camions sont désormais contraints de passer par Isiro, Dungu, Faradje, Watsa avant d’atteindre Aru à la frontière avec l’Ouganda où ils s’approvisionnent.
D’autres transporteurs sont obligés de décharger les marchandises au pont avant de les charger dans d’autres véhicules se trouvant de l’autre côté du pont pour approvisionner des dizaines d’entités dans la région.
Toutes ces manœuvres induisent des couts additionnels pour les commerçants qui sont obligés d’augmenter les prix de leurs marchandises. Les prix de produits de première nécessité et des matériaux de construction qui proviennent essentiellement des pays voisins ont galopé sur les marchés. Certains ont presque doublé, indiquent les acteurs de la société civile.
Par exemple, un sac de ciment importé de l’Ouganda est passé de 15 dollars à 20 voire 25 dollars. Un verre de sucre se vend à mille francs congolais contre 600 franc congolais il y a environ un mois.
Cette situation affecte également le frais de transport des personnes dans la région. Les opérateurs économiques demandent au gouvernement de réhabiliter d’urgence ce pont pour faciliter la circulation des personnes et de leurs biens.