L'Union européenne, par le biais de son Représentant spécial pour la Région des Grands Lacs, a exprimé sa déception après l'échec des pourparlers de Luanda, lors des échanges lundi 16 décembre à Kinshasa, avec la ministre d'État en charge des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC).
« Pour moi, ç'a aussi été une possibilité de partager la déception du côté de l'Union européenne pour ce qui vient de se passer à Luanda. Vous savez, l'Union européenne a un très fort engagement par rapport aux différentes approches pour contribuer à la paix et la stabilité dans la région des Grands Lacs, en incluant l'Est de la République démocratique du Congo", a déclaré Johan Borgstam, Représentant spécial de l'Union européenne pour la Région des Grands Lacs, au sortir de sa rencontre avec la ministre d'État, Thérèse Wagner Kayikwamba.
A cette occasion, rapporte l’ACP, il a réaffirmé « la position très claire et très ferme de l'Union européenne par rapport à la présence de troupes rwandaises sur le sol congolais. C'est-à-dire que ces troupes doivent se retirer "de la RDC.
Le rôle du M23
La tripartite tant attendue entre les présidents congolais, Félix Tshisekedi, le Rwandais Paul Kagame, et l'Angolais João Lourenço, qui devait se tenir ce dimanche 15 décembre à Luanda pour tenter de résoudre la crise dans l’Est de la RDC, a été annulée.
La RDC et le Rwanda n'ont pas réussi à s'entendre sur un engagement en faveur des pourparlers directs entre Kinshasa et la rébellion du M23, qui occupe une partie du Nord-Kivu avec le soutien de Kigali.
Il s’agit d’une condition posée par Kigali, que Kinshasa a catégoriquement rejetée.