Les présidents Félix Tshisekedi de la RDC et Paul Kagame du Rwanda sont attendus ce dimanche 15 décembre à Luanda, en Angola, pour un sommet tripartite sous l’égide du président angolais João Lourenço, médiateur désigné par l’Union africaine pour la crise dans l’Est de la RDC. Ce sommet revêt des enjeux considérables pour l’espoir de paix dans la région, alors que de violents affrontements entre les FARDC et le M23, soutenu par le Rwanda, se poursuivent depuis une dizaine de jours au sud du territoire de Lubero, au Nord-Kivu.
Ce sommet repose sur la possibilité d’un tête-à-tête entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame, dont les relations se sont gravement détériorées depuis la résurgence du M23.
Kinshasa accuse Kigali de soutenir la rébellion; tandis que Kigali reproche à Kinshasa de collaborer avec les FDLR. Ces accusations sont rejetées par les deux parties.
Un autre enjeu essentiel est de garantir le respect du cessez-le-feu signé le 30 juillet 2024 entre la RDC et le Rwanda.
Ce document, bien que crucial pour une désescalade, n’inclut pas la rébellion du M23, qui continue ses offensives sur le terrain tout en exigeant des négociations directes avec Kinshasa.
Kinshasa refuse catégoriquement de reconnaître le M23 comme interlocuteur et le qualifie de "groupe terroriste manipulé par Kigali". Le statut du M23 représente donc un enjeu majeur, selon plusieurs observateurs.
Clarifier son rôle, direct ou indirect, dans le processus de Luanda pour obtenir la cessation des hostilités pourrait influencer de manière décisive l’issue du sommet.
Ce sommet pourrait aboutir à un accord de paix entre la RDC et le Rwanda. Mais la médiation angolaise devra se montrer plus convaincante pour trouver un terrain d’entente entre les deux parties.