Une centaine de présumés criminels arrêtés dans le cadre de l’opération « Safisha Mji wa Goma » sont déjà devant la justice pour répondre de leurs actes. C’est ce qu’a indiqué à Radio okapi ce weekend l’auditeur militaire de garnison de Goma, Djembi Mondondo Michel.
« La justice militaire fait son cheval de bataille, l’éradication de l’insécurité dans la ville, mais aussi, faire de la population témoin des audiences pour des raisons pédagogiques », a déclaré cette autorité judiciaire.
Le tribunal militaire de Goma a déjà organisé une dizaine d’audiences en flagrance et sanctionné des malfrats auteurs des crimes divers, a-t-il indiqué.
D’après l’auditeur de garnison Djembi Mondondo Michel, au moins 32 dossiers concernant 131 détenus sont en cours à différentes étapes. Parmi eux 51 déjà ont été envoyés devant le tribunal. Dans ce lot figurent des mineurs dont les dossiers été renvoyés au tribunal pour enfants, mais aussi 7 femmes, a précisé le chef du parquet militaire.
Toutes ces personnes sont poursuivies pour diverses infractions notamment vol à main armée, association des malfaiteurs, meurtre, vol qualifié, détention illégale d'armes, extorsion, viol et dissipation des munitions de guerre.
Le magistrat Djembi Mondondo Michel affirme en outre que le tribunal militaire a déjà condamné en flagrance une dizaine des malfrats dont un auteur de viol mais aussi un Muzalendo, combattant supplétif de l’armée, condamné à la peine de mort pour avoir tué par balle un élève en pleine salle de classe au territoire de Nyiragongo.
L’autre cas emblématique est celui d’un militaire de la garde républicaine qui a tiré dans le tas et tué deux personnes au port public de Goma, il y a une semaine.
Celui-ci a également écopé de la peine de mort, souligne l’auditeur militaire.
Un autre procès en flagrance d’un combattant Muzalendo qui a tué un enfant de 3 ans dans les camps des déplacés de Bulengo est en cours et l’audience prochaine est fixée au lundi 9 décembre, précise-t-il.