La société civile de la commune rurale d’Oicha appelle les Forces armées de la RDC (FARDC) à tenir compte des alertes sécuritaires de la population pour mieux protéger cette dernière.
Cet appel intervient à la suite l’attaque des rebelles des ADF survenue dans la nuit de mardi à mercredi 4 décembre dans le quartier Tenambo et qui a coûté la vie à sept civils.
Cette structure citoyenne déplore que ses alertes avant l’attaque aient été ignorées par les services de sécurité.
Le président de la société civile d’Oicha, Isaac Kavalami, appelle également les autorités à accorder la même attention tant à la menace des ADF qu’à celle du M23.
« Ceux qui sont censés protéger la population disposaient des informations, mais malheureusement, elles n’ont pas été prises en compte. Nous n’avons pas senti une mobilisation pour poursuivre l’ennemi. C’est pourquoi nous recommandons aux services de sécurité, notamment au commandant de l’axe nord, d’être plus mobile et de travailler sérieusement, car la zone est menacée à l’Est », alerte-t-il.
Isaac Kavalami cite des cas concrets comme « l’attaque du PK20 et maintenant celle de Tenambo et Mapiki, sans oublier les rumeurs persistantes à Kokola ».
« Il est impératif de considérer cette menace avec sérieux. Nous regrettons également que l’on accorde la priorité au M23 tout en négligeant la menace des ADF, qui est tout aussi importante. Ce que nous déplorons le plus, c’est de voir une population jusque-là calme et concentrée sur ses activités agricoles être brutalement perturbée. Aujourd’hui, elle est submergée par l’émotion. Cette situation constitue une réelle menace. C’est pourquoi nous lançons un appel à la vigilance de la population », s’indigne quelque peu le président de la société civile d’Oicha.
Radio Okapi n’a pas encore eu la réaction des FARDC quant à cette interpellation.