« Il n’y a aucun tabou à aborder la question de la révision constitutionnelle pourvue que les discussions préalables n’aient pour seule boussole que l’intérêt supérieur de la nation », a indiqué, mardi 3 décembre, le président du Conseil économique et social (CES).
Il a fait cette déclaration lors de la clôture de la session ordinaire d’octobre de cette structure, à Kinshasa.
Selon Jean-Pierre Kiwakana le blocage de toute possibilité d’examen de la révision constitutionnelle est une faute devant l’histoire :
« Prenons cette occasion pour aborder avec sincérité les questions qui nous empêchent d’avancer. Mettons en place des textes garantissant à tous, liberté, protection et inclusivité et appliquons-les. Une loi juste ou absurde est condamnée à être contournée tôt ou tard ».
Il estime que plusieurs questions méritent d’être débattues dans la constitution dont celle de la territoriale, de l’intangibilité des frontières, de la spécificité de la nationalité unique d’origine.
Jean-Pierre Kiwakana a également fait savoir que le CES prône un débat serein, partagé, ouvert, et constructif au sujet de la révision de la Constitution.
« Les réalités d’hier ne sont plus celles d’aujourd’hui et refuser un dialogue franc et apaisé ne va pas dans le sens des intérêts de notre pays. D’où, une proposition de changement législatif doit être discutée scientifiquement, avec raison et mesure et non pas faire l’objet de menaces et de recours à la violence », a-t-il conclu.