Des forces politiques et sociales de la RDC ont exprimé, mercredi 20 novembre, leur opposition à une révision ou à un changement de la Constitution telle qu’annoncée par le président Félix Tshisekedi.
Elles ont révélé leur position dans une déclaration commune lue par Emmanuel Shadari du Front commun pour le Congo (FCC), à Kinshasa :
« Nous, forces politiques et sociales, porteurs des aspirations de peuple congolais, après avoir suivi avec consternation, Monsieur Tshisekedi sur sa volonté de changer la Constitution, déclarons solennellement notre opposition à son changement ou à sa révision ».
Il a précisé que l’actuelle constitution n’est pas l’œuvre des étrangers mais plutôt rédigée par le Parlement congolais et adoptée par le peuple au référendum.
Pour Emmanuel Shadari, cette loi fondamentale a été mise sur pied pour empêcher les dérives dictatoriales et garantir une alternance démocratique régulière.
« C’est l’expression de notre souveraineté nationale et elle ne constitue à aucun cas l’œuvre des belligérants encore moins de puissances étrangères », a poursuivi ce cadre du parti kabiliste.
Les signataires de cette déclaration affirment qu’“aucune disposition de la Constitution n’empêche Monsieur Tshisekedi Tshilombo d’améliorer les conditions sociales du peuple congolais, notamment en garantissant une rémunération décente pour les militaires, policiers, enseignants, médecins et autres fonctionnaires de l’Etat ».
Ils ont en outre plaidé pour la récupération de la cité Bunagana et des centaines d’autres localités sous occupation rebelle et en mettant fin à la guerre dans l’Est ainsi qu’à l’insécurité généralisée dans le pays.
Cette déclaration porte notamment la signature du FCC, Ensemble pour la République, Envol, ECIDE, Denis Mukwege et de nombreux autres cadres politiques indépendants.