Plus de dix mille personnes, qui avaient fui les violences des groupes armés dans le territoire d’Irumu, sont retournées dans leurs foyers. Ces personnes vivent cependant dans des conditions précaires, alerté la société civile locale lundi 14 septembre.
Dans une déclaration faite à la presse lundi, le coordonnateur de la société civile d’Irumu, Pascal Kisezo, souligne que ces personnes retournées vivent dans la précarité. Il déplore notamment le manque d’abris, de vêtements, de nourriture et de médicaments :
« Ils traversent des conditions très difficiles, comme ils ont repris leur milieu d’origine. Il n’y a même pas de vivres, d’abris, etc. Il y a ceux qui avaient fui des atrocités des ADF. Il faut que les humanitaires tournent aussi leurs cameras vers ces habitants qui sont en train de souffrir ».
De plus, poursuit Pascal Kisezo, de nombreuses infrastructures scolaires ont été détruites par les assaillants, empêchant les enfants d'aller à l'école.
Retombées des opérations conjointes FARDC-UPDF
Dans le Sud du territoire d'Irunu, des milliers de personnes qui avaient fui leurs localités depuis plusieurs mois à la suite de leur occupation par des groupes armés locaux et étrangers, notamment les ADF, commencent à retourner dans leurs milieux d'origine.
Selon des sources locales, il s'agit des populations de la région située le long de l’axe Komanda-Luna, à Tchabi, Zunguluka, Chini ya Kilima et dans la chefferie des Andisoma. Cette dynamique permet la reprise des activités dans ces zones.
Ce retour de déplacés est facilité par les opérations militaires conjointes menées dans la région par les armés congolaise FARDC et ougandaise (UPDF). A cela, s’ajoutent aussi les dialogues communautaires ayant conduit à une cessation des hostilités de la part des groupes armés locaux.
La société civile d’Irumu demande par ailleurs au gouvernement provincial de l’Ituri d’envisager la réouverture du tronçon Komanda-Luna, afin de faciliter l’intervention humanitaire au profit des populations.