Au total, 48 millions de dollars ont été décaissés par le Fonds des Nations unies pour la consolidation de la paix, (PBF) pour appuyer 21 projets d’intérêts communautaires dans 4 provinces de la RDC. C’est ce qu’a révélé, lundi 7 octobre à Kinshasa, le comité de pilotage de cette organisation lors d’une réunion d’évaluation du cycle 2020-2024 de ses activités.
Ces projets financés par le PBF ont permis de répondre à certains problèmes majeurs liés à la participation de la femme et des jeunes dans la gouvernance locale.
Ce rapport d’activités financées par ce fonds, a été jugé positif par les bénéficiaires présents à cette réunion d’évaluation.
La désignation des femmes à la tête de deux portefeuilles ministériels au Kasaï et la résolution pacifique des conflits intracommunautaires, sont parmi les résultats tangibles obtenus dans le cadre de divers projets exécutés dans cette partie de la RDC sur financement du Fonds des Nations unies pour la consolidation de la paix, affirme Crispin Mukendi, gouverneur de la province du Kasaï.
« Nous avons pu designer deux femmes dans notre équipe gouvernementale. Au-delà de deux femmes sur dix, nous avons confié la régie financière de notre province à une dame », a déclaré fièrement Crispin Mukendi.
Dans l’Est du pays, le gouverneur du Tanganyika, Christian Kitungwa, se félicite du travail réalisé par les humanitaires dans la gestion du conflit communautaire entre les peuples Twa et Bantou.
Des jeunes au cœur des projets
Si au Sud-Kivu les activités ont connu un retard dans leur exécution, la présidente du parlement des jeunes de cette province, Joella Samba exprime quand même sa satisfaction sur le fait qu’un accent particulier est mis sur les projets qui se concentrent sur les jeunes :
« Déjà avec le PBF, moi je peux certifier qu’avant la mise en œuvre, il y a eu quelques consultations où les jeunes filles comme jeunes garçons ont souhaité à ce que certaines organisations des jeunes puissent être impliquées. Avec les projets nous avons trois organisations qui vont exécuter le projet pour l’appropriation de la résolution 2250 ».
Pour le vice-Premier ministre et ministre du Plan, Guylain Nyembo, les résultats du cycle finissant sont louables :
« Je voudrais d’emblée souligner ma satisfaction pour son déroulé, qui, nous a permis de nous imprégner des efforts déployés par le Fonds au côté du gouvernement de la République pour consolider les acquis de la paix dans notre pays ».
Appel pour des solutions aux causes profondes de conflits
D’un regard tourné vers l’avenir, Bruno Le marquis, coordonnateur résident du système des Nations unies en RDC, a conseillé aux agences de mise en œuvre des projets financés par le PBF de réfléchir sur des projets capables d’apporter des solutions aux causes des conflits lors du prochain cycle d’activités.
« Je pense qu’il sera important de sortir d’une dispersion avec beaucoup des projets quand on avance vers le prochain cycle. Il faut absolument que la transition de la MONUSCO soit un succès, je pense que ça va rester une grosse priorité dans les provinces encore plus compliquées qui restent le Nord-Kivu et l’Ituri. Et puis, c’est qui compte pour moi est que ces fonds catalytiques, trouvent une solution aux causes profondes des conflits. Pas forcément à travers les projets sur le terrain, mais aussi en influençant les décideurs, ceux qui ont de l’influence sur ces causes profondes au pays ou dans les dynamiques sous régionales. Vraiment s’attaquer aux causes profondes de conflit ce qui est plus important », a indiqué Bruno Lemarquis.
Le Fonds des Nations unies pour la consolidation de la paix évalue ces activités de ces quatre dernières années alors que la RDC se prépare à introduire auprès du Secrétaire général des Nations unies une demande de reconduction du mandat de ce fonds pour un nouveau cycle.