Ituri : l'aquaculture pour autominiser les jeunes Tchomia

À Tchomia, à 60 kilomètres au sud-est de Bunia, une centaine de jeunes, dont 50 femmes vulnérables, bénéficient depuis trois mois d'une formation en aquaculture, grâce à un projet soutenu par la MONUSCO. Ce projet, exécuté par le Réseau des associations pour le développement durable (RAD), vise à offrir à ces jeunes une occupation rentable, les éloignant ainsi des tentations des groupes armés et de la criminalité.

Sur les rives du Lac Albert, sous un soleil accablant, des femmes et des hommes en salopettes et casquettes de protection apprennent les techniques d'élevage et de nutrition des poissons. En trois mois, ces jeunes ont déjà fabriqué 25 cages flottantes destinées à devenir des fermes piscicoles sur le lac. Claude Uyergiu, l'un des bénéficiaires, exprime sa gratitude envers la MONUSCO : "Merci à la Monusco pour ce travail bénéfique pour nos enfants. Personnellement j’étais chômeur et maintenant j’ai un travail qui va aider ma famille."

Chaque cage, qui mesure cinq mètres de côté, est conçue pour contenir douze mille alevins mono-sexe, favorisant ainsi une croissance rapide des poissons sans risque d'étouffement. Florent Nzama, responsable de l'ASBL RAD, explique le fonctionnement de ces installations : "Nous aurons une cage multiplicatrice des alevins. Dans les cages nous allons mettre des filets, et donc dans trois mois vous allez trouver des poissons tilapias bien consommés dans la région."

Financé à hauteur de 99 000 dollars américains, ce projet vise non seulement le relèvement communautaire, mais aussi la stabilisation de la zone de Tchomia. En encadrant les jeunes à risques et les femmes vulnérables, souvent victimes de violences des groupes armés, cette initiative contribue à la paix et au développement durable de la région.

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