Goma : faute de reprise des cours, des enfants déplacés de plus en plus visibles dans les rues

Des enfants déplacés qui n’ont pas encore renouer avec le chemin de l’école passent leur temps à déambuler dans les rues de la ville de Goma (Nord-Kivu), ont rapporté mercredi 11 septembre des témoins.
Selon les mêmes sources, ces enfants s’adonnent à la mendicité.
Cette situation est due à la grève déclenchée par les enseignants dans les écoles construites dans les sites des déplacés.
Le président de ce site a fait savoir que, la semaine dernière, 5 parmi ces enfants étaient perdus dans la ville alors qu’ils déambulaient.

Quatre ont été retrouvés, mais le cinquième est toujours porté disparu. 
Les responsables de ce site appellent le Gouvernement à trouver des solutions à la requête des enseignants grévistes qui exigent la majoration de leur salaire, afin que ces enfants puissent rentrer à l’école pour leur encadrement.
Les reporters de Radio Okapi ont fait la rencontre de Dieu merci Akilimali Serugnedo dans les rues de Goma.
Il leur a expliqué qu’il nourrit l’espoir de retourner à l’école.
Cet élève de la 4e année primaire se rend de temps en temps visiter l’école primaire construite en bâches dans l’enclos des pères de Don Bosco pour les enfants déplacés, espérant trouver l’école opérationnelle.
« Nous sommes allés à l’école. Les enseignants sont toujours en grève. Ils attendent toujours la majoration de leur salaire tel que promis par le Gouvernement. Entre temps, je passe mes journées dans le camp, j’aide mes parents à puiser de l’eau ; je fais aussi la lessive », a indiqué le petit Akilimali Serugnedo.
Daniel Hamuri, un autre enfant déplacé rêve devenir électricien, pour gagner son argent et aider ses parents. Lui aussi espère que les enseignants vont lever leur mouvement de grève, parce qu’il a hâte de retourner sur le banc de l’école afin d’étudier et réaliser son rêve.
Uwizera Florence est mère de famille. Elle a raconté aux reporters de Radio Okapi qu’elle est inquiète de voir les enfants oisifs déambuler dans les rues de Goma, avec les risques d’accidents et d’enlèvement.

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