La présence des groupes armés et les conflits fonciers permanents dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu), impactent négativement les activités entrepreneuriales des agriculteurs et éleveurs locaux, ont affirmé lundi 9 septembre des agriculteurs de ce coin du pays.
Certains d’entr’eux ont été obligés d'abandonner leurs champs à la suite de la menace des rebelles.
D'autres qui sont victimes de divers conflits fonciers, enregistrent des pertes de leurs étendues de terre.
Selon certains agriculteurs, cette "léthargie témoigne de l'absence de l'autorité de l'Etat" dans le territoire de Lubero.
Ils en appellent à la restauration de l'autorité de l'Etat dans cette région.
De nombreux fermiers ont fermé leurs pâturages à Lubero.
Tout comme certains agriculteurs ont également abandonné leurs zones agricoles, à cause de l’insécurité qui y prévaut.
Certains fermiers, qui résistent et ayant décidé de rester dans la zone, sont soumis au paiement de taxes illégales des groupes armés.
Des témoins rapportent que cette situation entraîne la baisse de production dans ces secteurs. Alors que la région de Lubero était réputée autrefois zone florissante en élevage et agriculture.
Ndungo Manzekele Bosco, gérant de l’entreprise agricole Tsitsanga Farm/ MSK, une des entreprises victimes qui a fermé ses portes depuis une année, témoigne :
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Créée en 2000, l’entreprise Tsitsanga Farm avait comme activités principales: l’agriculture, l’élevage, la transformation des produits agricoles, leur commercialisation et le transport.