Le mercredi 4 septembre, troisième jour de la rentrée scolaire, de nombreuses écoles de Mweso, dans le groupement Bashali Mokoto, au Nord-Kivu, peinent à accueillir leurs effectifs d’élèves habituels.
Les acteurs de la société civile locale ont observé une absence remarquée d'élèves dans plusieurs établissements scolaires de la région, une situation attribuée à l'insécurité persistante.
Cette zone est en effet sous la menace constante des affrontements entre les rebelles du M23 et d'autres groupes armés.
Selon des sources locales, des écoles comme l'institut Kizito, qui accueillait habituellement 700 élèves, n'en a reçu que 22 jusqu'à présent. De même, l'institut ITAV-Mweso, qui comptait 300 élèves, n'en a accueilli que 10. Cette baisse drastique des effectifs est directement liée à l'instabilité sécuritaire dans la région. Chaque attaque des groupes armés contre les rebelles du M23 provoque de nouveaux déplacements de la population, rendant impossible le retour à une scolarité normale.
De nombreux parents et enseignants, déjà déplacés à Goma ou dans d'autres zones plus sûres du territoire de Masisi, refusent de revenir dans une région sous contrôle du M23, laissant derrière eux des proches dans des camps de déplacés.
En revanche, au chef-lieu du territoire de Masisi, où la situation est relativement calme, on observe une forte concentration de personnes déplacées. Dans les quelques écoles qui fonctionnent, certaines classes accueillent jusqu'à 120 élèves, conséquence de l'afflux massif de déplacés dans les environs.