La population de Maluku confrontée aux tracasseries policières et difficultés de transport

Maluku est l’une des communes la ville de Kinshasa, frontalière avec le Congo-Brazzaville. Cependant, elle peine à sortir des difficultés qu’elle rencontre.Parmi ces difficultés, l’insécurité due aux tracasseries policières et le manque de transport viennent en-tête.

Tracasseries 

Etant à la frontière, des patrouilles y sont organisées chaque soir par les services de sécurité. Cependant, selon des sources locales, ces patrouilles sont devenues presqu’un gagne-pain pour certains agents de l’ordre.

Il n’est pas facile de vivre à Maluku. Chaque jour, les habitants font face au manque d’électricité, de l’eau mais surtout des tracasseries perpétrées par les agents de sécurité notamment : la police, les militaires et autres.

« Actuellement, ceux qui nous arrêtent, ce sont les GR (NDLR : les militaires de la Garde présidentielle). La police, quand elle nous arrête le soir, nous demande 50 000 francs congolais (environ 20 USD). Mais ce sont des soldats qui créent maintenant l’insécurité. Ils nous arrêtent la nuit et ravissent tout ce que nous avons », témoigne un habitant

Transport en commun

La rareté et le coût de transport en commun est un autre casse-tête pour la population de Maluku.

Le déplacement vers le quartier Pascal et le centre-ville, par exemple, constitue un véritable parcours de combattant.

« Que les autorités nous livrent les bus Transco à Maluku pour nous faciliter le déplacement. Les transporteurs privés nous taxent selon leur humeur, plus ou moins 12 000 francs congolais », déplore une adolescente.

Face à ces deux préoccupations de ses administrés, le bourgmestre de Maluku, Alexis Munduni, réagit :

« Je vais interpeller le commandant de la police pour qu’il donne des instructions à ses éléments de ne plus confisquer les biens d’autrui (...) Je fais seulement rapport à la hiérarchie pour résoudre le problème le transport. Le bourgmestre ne dirige pas la commune seul ». 

Malgré toutes ces difficultés, les habitants de Maluku qui, par moment, "peinent à croire qu’ils font partie de Kinshasa", se débrouillent pour tenir le coup.

 

 

 

 

 

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