Le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, a échangé ce mardi 13 août à Lubumbashi avec la Fédération des entreprises du Congo (FEC) pour partager la pertinence des mesures prises par le Gouvernement dans le cadre de la sauvegarde de la production nationale menacée par le dumping et d'autres pratiques illicites. Les deux parties ont aussi discuté de la responsabilité de l'Etat et des opérateurs économiques dans la construction d’un écosystème solide de production intérieure et les incitations fiscales, parafiscales à accorder aux opérateurs économiques.
L'objectif étant, selon Julien Paluku, « de créer des champions congolais dans le secteur agro-alimentaire considéré comme levier du développement économique de la RDC ».
Au cours de cette rencontre, les participants ont aussi évoqué la question relative à la dépendance de la RDC vis-à-vis de l’extérieur en rapport avec la farine de maïs, denrée de base dans le Haut-Katanga.
Atteindre l’autosuffisance alimentaire
Pour le ministre Julien Paluku, la FEC/Haut-Katanga est un partenaire important dans le développement économique du pays. Très souvent, certains opérateurs économiques se plaignent de la concurrence déloyale dont ils sont victimes de la part de ceux qui importent les produits et qui les déchargent en Zambie et les font traverser soit par la contrebande soit encore par vélos avant de reconstituer les cargaisons sur le sol congolais.
Ensuite, ils vendent ces marchandises à des prix inferieures à ceux qui sont en vigueur sur le marché. A cette préoccupation, Julien Paluku a rassuré ses interlocuteurs d’une solution envisagée :
« La Zambie s’est engagée à ne plus faciliter le transbordement des marchandises sur son espace. C’est ce fractionnement-là qui était l’élément de concurrence sur les opérateurs économiques qui respectaient la légalité ».
La recherche des voies et moyens pour résoudre l’épineuse question de l’importation de la farine de maïs, était l’autre sujet qui était au centre des échanges entre les deux parties. Julien Paluku a voulu écouter les opérateurs économiques pour savoir les raisons pour lesquelles certains parmi eux n’investissent pas dans le domaine agricole.
Patrick Muland, président de la FEC/Haut Katanga a indiqué que des solutions à court, moyen et long terme seront envoyées au ministre pour qu’il soit leur porte-voix au sein du Gouvernement.
Pour le ministre du Commerce extérieur, l’objectif est d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. Car, argumente-t-il, le pays possède des nombreuses terres arables.