La société civile d’Oicha, territoire de Beni (Nord-Kivu) a alerté, dimanche 11 aout, sur le recrutement des mineurs dans les rangs des groupes d’auto-défense « Wazalendo », à Beni et Butembo.
Selon cette organisation, ce phénomène du recrutement public au sein des groupes armés pour combattre le M23 a commencé lorsque ces rebelles se sont emparés de grandes agglomérations de la partie Sud du territoire de Lubero en juin dernier.
Dans la ville de Butembo, ce sont quelques dizaines de jeunes qui viennent de passer quelques semaines d’entrainement sous l’encadrement des combattants Wazalendo.
Entre-temps à Beni, quelques centaines d’autres jeunes continuent de camper en plein air depuis juillet dernier dans le quartier Kalinda, en attente d’une formation militaire accélérée, afin d’appuyer les FARDC contre l’avancée du l’AFC/M23.
C’est dans ce contexte qu’à Oicha, chef-lieu du territoire de Beni, la société civile exprime sa crainte face à l’enrôlement des enfants parmi la centaine de volontaires qui s’entrainent déjà dans le quartier Masosi.
Le président de la société civile locale, Darius Syayira, en appelle à la responsabilité non seulement des leaders de ces mouvements, mais aussi des parents.
« Aux parents, de bien vouloir surveiller les enfants pendant cette période des vacances et du recrutement des Wazalendo dans le territoire de Beni, parce que les enfants sont parfois emportés par tout ce qui se passe autour d’eux. Que les parents puissent bien prendre leur responsabilité en mains, afin de bien encadrer ces enfants pour qu’ils puissent retourner à l’école lors de la rentrée prochaine pour préparer leur avenir », a fait savoir un des cadres de cette société civile.
Radio Okapi a tenté en vain d’avoir la rection des officiels de l’armée à ce sujet.
