Une centaine de journalistes de Bunia et ses environs ont achevé, vendredi 25 avril, une formation de trois jours sur l’écriture journalistique dans le domaine de la santé. Organisée par Radio Okapi en partenariat avec l’UNICEF, cette formation visait à renforcer les capacités des participants en matière de communication sur des sujets liés à la santé, notamment la vaccination, qui fait souvent l’objet de désinformation.
Durant trois jours, les journalistes ont appris à mieux traiter les informations liées à la santé, en mettant l’accent sur des thématiques sensibles comme la vaccination. Marcus Jean Loika, correspondant de B-One, salue cette initiative :
« Nous réalisons souvent des reportages dans ce sens, mais là, je me suis rendu compte qu’on avait beaucoup d’insuffisances. Cette formation va nous aider à beaucoup plus améliorer notre écriture, le traitement et même la récolte des données liées à un sujet qui touche à la santé. »
Les participants ont également appris à capter l’attention de leur audience grâce à des titres percutants et des lancements bien structurés, précise la journaliste Jeanviette Isenge :
« J’ai appris à accrocher les auditeurs par des lancements ou titres assez précis et intéressants. Des courtes phrases de sujet, verbe et complément suffisent pour tout dire et laisser l’auditeur dans l’impatience d’écouter le développement. »
Au cours de cette formation, le traitement des sujets sensibles, comme les cas de viol, a également été abordé. Jolie Palmer, de la radio Les Rébâtisseurs, retient l’importance de préserver la dignité des victimes :
« Nous allons traiter ce genre d’information avec beaucoup d’attention, parce que ça touche à la vie privée de la victime. Son honneur et sa dignité dans la communauté en dépendent. On ne peut donc pas donner tous les détails sur la victime, notamment son identité doit rester secrète. »
Olivier Okande, de la radio télé Tuéndelée de Komanda, parle de la nécessité de faire intervenir des experts pour expliquer des sujets complexes liés à la santé :
« Une fois que vous voulez diffuser une information à caractère sanitaire, ça nécessite la présence d’un expert, qui peut vous aider à expliquer par exemple la maladie, son mode de contamination, sa prévention et tous les dangers liés à la maladie. »
Les journalistes bénéficiaires de cette formation évoquent également les difficultés d’accès aux sources d’information, comme l’expliqu Papy Kongolo, de la radio Tempête du lac à Kasenyi :
« Nous avons un accès difficile à des sources d’informations, surtout les informations liées à la santé. Il arrive qu’on n’arrive pas à entrer en contact avec le médecin chef de zone, et qu’on lui envoie des questions par message. Il va vous répondre selon sa disponibilité et sa volonté. Et donc, l’information doit attendre. »
Malgré ces défis, les participants ont unanimement reconnu la pertinence de cette formation. Selon eux, les stratégies et techniques apprises leur permettront d’améliorer la qualité de leurs reportages et de mieux informer les communautés sur des questions de santé. Parmi les participants, on comptait une centaine de journalistes, dont 15 femmes.