Kisangani : l’ANVC salue la relance du processus d’indemnisation des victimes

L’Association nationale des victimes du Congo (ANVC) a salué mercredi 7 août, la relance par le ministre de la Justice Constant Mutamba, du processus d’indemnisation des victimes de la guerre de Kisangani (Tshopo).

Son coordonnateur, Myrhand Mulumba, se réjouit de cette décision. Il se dit également satisfait de la révision à la hausse, du montant alloué à l’indemnisation des victimes.   

Cependant, il rappelle que toutes les victimes souhaitent voir les anciens animateur du FRIVAO (Fonds pour la réparation et l’indemnisation des victimes des activités illicites de l’Ouganda), accusés d’avoir détourné l’argent destiné à leur indemnisation, être déférés devant la justice et jugés publiquement. 

Le FRIVAO est la structure qui avait dans ses attributions, l’identification et la paie des victimes de la guerre de six jours à Kisangani.  

« Nous saluons la démarche du ministre de la justice , qui s’est placé dans la peau des  victimes et qui a gelé  les comptes de FRIVAO au regard de tout cafouillage qui s’observait depuis que ces fonds étaient débloqués, notamment le montant de 325 millions de dollars alloués par l’Ouganda ».

Si Myrhand Mulumba exige que le procès soit public et retransmis à la télévision, c’est pour permettre aux victimes de suivre ce procès partout où elles se trouvent, mais aussi, afin de décourager de potentiels détourneurs. 

« Le fond des victimes, un fond de deuil qu’on ne peut pas bouffer comme ça », a-t-il rappelé.

En 2000, la ville de Kisangani, avait été le théâtre de violents affrontements entre les forces rwandaises et ougandaises.

Ces deux armées étrangères, qui avaient envahi l'Est de la RDC, s’étaient affrontées pour le contrôle de Kisangani et de ses ressources naturelles.

Ces violents combats, avaient causé la mort de plus de 1 000 civils, faisant également plusieurs centaines de blessés, et provoquant d'importants dégâts matériels.

En juin 2024, l'indemnisation des victimes a été lancée, mais sur place, certaines d'entre elles ont dénoncé la gestion du Fonds pour la réparation et l'indemnisation des victimes des activités illicites de l'Ouganda (FRIVAO).

 

 

Lire aussi sur radiookapi.net: