7 policiers poursuivis pour le meurtre du brigadier Kabeya Senda Fiston à Kinshasa

La Cour militaire de Kinshasa-Gombe a entamé, jeudi 3 avril, le procès en procédure de flagrance, de sept membres de la Police nationale congolaise (PNC), accusés d’être impliqués dans la mort du brigadier de 1ère classe Kabeya Senda Fiston, décédé le 31 mars, après une altercation avec l’escorte officielle de la Première ministre Judith Suminwa.

Ils sont  tous identifiés comme membres de l'Unité de protection et hautes institutions (UPI/HP) en détachement à la Primature.

Les prévenus sont poursuivis pour des violences volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner et violation des consignes.
Lors de la première audience, les juges ont procédé à l’identification formelle des prévenus:  le commissaire supérieur adjoint Olivier Kanza Dunia, le commissaire supérieur adjoint Anaclet Banga Gayole, le sous commissaire Michel Yalala Dimatundu, le sous commissaire adjoint Mangela Beni, le sous commissaire adjoint Libenge Kayindo, le brigadier en chef Sangwa Mulanya, et l'agent de police Théo Kabongo Kabongo.

La justice militaire cherche à établir les responsabilités individuelles dans ce drame, survenu après que le brigadier Kabeya aurait tenté d’interpeller le cortège de la Première ministre pour une infraction routière.

A cette première audience, les avocats de la famille victime ont sollicité la comparution de la République comme civilement responsable.

La prochaine audience est fixée pour jeudi 14 avril.

Contexte et réactions
Des vidéos virales, dont l’une montre un collègue anonyme du défunt dénonçant une « exécution » liée à l’exercice de ses fonctions, ont alimenté l’indignation publique en RDC. Me Carlos Mupili, activiste des droits de l’homme, avait appelé il y a quelques jours,  à l’ouverture d’un procès équitable pour faire la lumière sur la mort du brigadier.

Ce procès cristallise les tensions autour des abus et de l’impunité des cortèges officiels dans la capitale congolaise.

La partie civile et des activistes des droits humains, réclament une transparence totale, notamment sur le rôle exact des accusés dans cette agression mortelle.

 

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