Au moins 730 enfants sont utilisés, depuis janvier dernier, pour des travaux lourds dans les sites miniers de Menze et de Babarau, territoire de Watsa (Haut Uele).
L’ONG Réseau des environnementalistes et des communicateurs des ressources naturelles a livré ces chiffres, mercredi 24 juillet à Isiro, dans son rapport sur l’exploitation des enfants dans les carrières artisanales.
Selon cette organisation, l’usage de cette main d’œuvre a des conséquences graves surtout sur la santé de ces enfants qui manipulent des produits toxiques.
Ces enfants sont utilisés notamment pour le transport des minerais et leur nettoyage à l’aide du mercure.
Ceci les expose à diverses maladies dont la tuberculose et la typhoïde.
D’autres enfants surtout les filles, sont utilisées pour la vente de beignets, de pains et d’autres produits dans ces sites miniers.
Certains adultes en profitent pour abuser d’elles et la plupart souffrent de maladies sexuellement transmissibles, dénoncent les responsables de cette ONG.
Le coordonnateur de cette structure, Dieumerci Thuambe, a par ailleurs appelé le gouvernement provincial et national à des mesures sévères contre ces exploitants miniers en vue de protéger les droits de ces enfants vulnérables.
« Nous recommandons à la province du Haut-Uele de prendre l’arrêté, sanctionnant les auteurs des pratiques de travail des enfants dans les sites miniers artisanaux », a-t-il insisté.
La plupart de ces enfants ont abandonné, depuis plusieurs années, le chemin de l’école, note M. Thuambe.
