Dans un communiqué diffusé jeudi 25 juillet, les Etats-Unis d’Amérique annoncent avoir pris des sanctions contre Corneille Nangaa, leader de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) et certains de ses associées.
Sur la liste des personnes et groupes sanctionnés figurent « Bertrand Bisimwa, Twirwaneho, un groupe armé allié à l’AFC dans la province du Sud-Kivu, et Charles Sematama, un commandant et chef militaire adjoint de Twirwaneho ».
Désormais, « tous les biens et intérêts dans les biens des personnes désignées ci-dessus qui se trouvent aux États-Unis ou en possession ou sous le contrôle de personnes des États-Unis sont bloqués et doivent être signalés à l’OFAC. En outre, toute entité détenue, directement ou indirectement, individuellement ou collectivement, à 50 % ou plus par une ou plusieurs personnes bloquées est également bloquée ».
Sanctions et poursuites judiciaires
Washington a décidé de ces sanctions parce que « l’AFC perpétue l’instabilité politique et un conflit meurtrier en exacerbant une crise humanitaire dans l’est de la RDC ».
Les Etats-Unis d’Amérique disent par ailleurs tenir pour responsables ceux qui menacent la paix et la sécurité ou la stabilité en RDC.
L’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la RDC, Corneille Nangaa avait déjà été sanctionné par les USA en 2019 pour « sa participation à des actions ou à des politiques sapant les processus ou les institutions démocratiques en RDC ».
Ces nouvelles sanctions américaines sont annoncées alors que le procès contre lui et compagnie se déroule à la cour militaire de Kinshasa. Ils sont jugés, par contumace, pour crimes de guerre, participation à un mouvement insurrectionnel et trahison dans la partie Est de la RDC.