La MONUSCO finance la construction d’un centre de formation pour faciliter la réinsertion des ex-combattants à Komanda


La Mission de l’organisation des Nations Unies en RDC, (MONUSCO), a financé la construction d’un centre de formation professionnelle pour faciliter la réinsertion communautaire des ex-combattants et jeunes à risque à Komanda, à 75 kilomètres au sud-ouest de Bunia, (Ituri).
Selon la mission onusienne, l’objectif est de lutter contre le chômage des jeunes pour la réduction des violences et servir de cadre au programme P-DDRCS du Gouvernement pour la réinsertion sociale des miliciens issues de différents groupes armés.
Ce centre est constitué d’un bâtiment de trois salles, un bureau ainsi qu’un hangar qui va servir de cadre pour la formation en menuiserie, en coupe et couture, et en mécanique.
Au total, cent cinquante ex-combattants et jeunes à risques bénéficient de ce projet de réinsertion communautaire.
On trouve parmi eux des ex-combattants de la milice Force patriotique et intégrationniste du Congo, (FPIC), qui ont accepté de déposer les armes afin de participer aux initiatives de paix, mis en place par les autorités du pays.
Il y a également parmi les bénéficiaires, des jeunes à risque et des femmes vulnérables dont des survivantes de violences sexuelles.
Selon ces bénéficiaires, ce projet permet d’assurer leur autonomisation et réduire toute possibilité d’intégrer les groupes armés.
Gloria (prénom d’emprunt) une survivante de viol. Elle explique que depuis qu’elle a participé à la formation en pâtisserie, elle est capable de subvenir à ses besoins.
« Quand une femme prépare le pain ou coud des habits, elle ne peut plus être dans le besoin. Un père de famille fabrique des chaises et les vend au marché et gagne de l’argent, n’aura plus l’idée de prendre les armes. Ce projet va réduire les violences. Nous sommes très reconnaissants pour ce projet », a-t-elle témoigné.
Ce projet contribue donc à lutter contre la pauvreté et le chômage des jeunes. Ils invitent leurs anciens compagnons qui évoluent encore au sein des groupes armés, à adhérer au processus de paix pour le développement de leur milieu.
Pichou, l’un des ex-combattants, se dit reconnaissant de bénéficier des formations.
« J’exprime ma gratitude à la MONUSCO, qui est venue réduire le chômage et la pauvreté. Je demande à tous les jeunes qui sont attirés par la guerre, la discrimination et la haine tribale de cesser cela. Qu’ils viennent afin que nous puissions conjuguer les efforts pour la construction de notre province », a-t-il plaidé.
Lors de son séjour de travail en Ituri, il y a quelques jours, la cheffe adjointe de la MONUSCO, en charge des opérations et de protection, Vivian De perre,  s’était rendue sur place pour s’imprégner de l’impact de ce projet dont le cout est d’environ 100 000 USD.

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